mercredi 25 juin 2014

Interdiction d’hommage à la mémoire de Matoub Lounes : Le Gouvernement provisoire kabyle réagit

24/06/2014 - 16:46 par SIWEL - Agence kabyle d'information
EXIL (SIWEL) — Dans un communiqué rendu public cette après-midi, le Gouvernement provisoire kabyle, par la voix de son président, Mass Ferhat Mehenni, a réagi à l’interdiction faite à l’association kabyle Taghzout et à la Fondation Matoub Lounès d’organiser un hommage à la mémoire du Rebelle. Dans ce communiqué, Ferhat Mehenni a estimé que ce refus « n’est guère une surprise ». Pour lui « Seule la Kabylie et le peuple kabyle peuvent rendre l’hommage qui est dû au Rebelle assassiné » ajoutant que « L’hommage à Matoub Lounès ne peut en aucun cas se faire sous l’autorité et la bienveillance de ses assassins ». Nous publions ci-après l’intégralité du Communiqué de l’Anavad.
Interdiction d'hommage à la mémoire de Matoub Lounes: Le Gouvernement provisoire kabyle réagit
ANAVAḌ UΣḌIL AQVAYLI

GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE

PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA

Communiqué

Interdiction d’hommage à la mémoire de Matoub Lounès

Le pouvoir algérien vient d’interdire à la Fondation Matoub Lounes, l’organisation d’une journée en hommage au Rebelle à la salle Atlas, à l’occasion de la 16ème commémoration de son exécution le 25 juin 1998.

Ainsi, après avoir expédié de manière scandaleuse le procès devant faire la lumière sur son assassinat, après avoir amnistié ses assassins à travers la loi scélérate de réconciliation nationale, voici que le clan Bouteflika-Toufik interdit aux associations kabyles jusqu’à l’évocation de sa mémoire. Bien que cette décision du wali d’Alger et du ministre algérien de l’intérieur ne soit guère une surprise, le Gouvernement Provisoire Kabyle condamne cette énième violation des droits les plus élémentaires.

A travers ce geste, conjugué au refus d’officialiser "tamazight", les masques sont définitivement et tous tombés : L’Algérie ne veut chez elle ni de Kabyles, quand bien même ils accepteraient d’être d’abord algériens, autrement dit arabo-islamique, avant d’être kabyles, ni encore moins de la Kabylie, dont les attributs identitaire, culturel et politique gênent l’expansionnisme colonial arabo-islamique.

Seule la Kabylie et le peuple kabyle peuvent rendre l’hommage qui est dû au Rebelle assassiné. L’hommage à Matoub Lounès ne peut en aucun cas se faire sous l’autorité et la bienveillance de ses assassins. 

La voie pour l’autodétermination du peuple Kabyle est désormais la seule voie qui soit possible.

Exil, le 24/06/2014,

Pour l’Anavad, 

Ferhat Mehenni, président

SIWEL 241648 JUIN 14

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